Sauvée - Salvatrice, 2020, 24 x 15 cm, ensemble 136 x 15 cm, épreuves à la gélatine argentique.
Cette série traite du rapport entre les femmes et les ressources naturelles et met en évidence la connexion entre la violence faite envers les femmes et celle envers l’environnement. Ceci, tout en révélant l’impact d’une gestion genrée sur la protection et la conservation de ces ressources, en opposition aux politiques économiques capitalistes dévastatrices dominées par l’hégémonie masculine. Pour développer ce thème, des montagnes de morceaux de bois et de troncs délaissés, recouverts d’une broderie déchirée sont photographiées. La broderie déchirée fait référence à la scène d’un viol. Un double viol est ici représenté, celui des femmes, par la broderie blanche déchirée et celui de la forêt, par les arbres coupés, délaissés. Le viol représente de façon symbolique et physique la violence et la destruction qu’apportent des pratiques économiques capitalistes, pratiques axées sur la dominance et la surexploitation. Femmes et nature ont cette blessure en commun et se joignent pour s’autoguérir mutuellement.